Always look on the Arch Side of life

Arch Linux serait difficile à prendre en main pour le non-initié, et je ne blâmerai pas ceux qui le prétendent. Arch (pour les intimes) aurait le défaut de ne pas être « simple », voire absurdement compliquée -- à commencer par son processus d'installation (tout en lignes de commande, les clic-o-vores sont déroutés).

Pourtant, il ne faut pas confondre simplicité et facilité lorsque nous critiquons Arch ; cette confusion demeure chez les critiques (dont celles chez le gourou Cyrille Borne, qui restent pour moi très intéressantes quand je cherche à comprendre la disparité des linuxiens). Il s'agit, pour moi, d'une incompréhension de la distribution elle-même, de ce qu'il faudrait en attendre ou en demander. Nous parlerons de structure de la distribution, ou de paradigme, présenté sous « The Arch Way ».

Arch Linux est malléable à qui veut, mais pas n'importe comment : il sera nécessaire d'accorder ses attentes à leur objet, comme nous ne demandons pas d'un grille-pain de faire du café. Cette dernière assertion est cependant encore malléable, dans un contexte de hacking, qui exige un certain degré de connaissance technique.

Pour reprendre la description du « Arch Way », « simplicity is the primary principle, all other principles must be sacrificed in favor of design simplicity. Implementation simplicity is more important than interface simplicity. » La simplicité est bien le principe premier d'Arch Linux, tout autre principe doit lui être sacrifié. Mais pas n'importe comment : la simplicité de l'implémentation est plus importante que la simplicité de l'interface.

Pour une pensée plus classique, il me semble que l'on obtiendrait la même idée chez de Saint-Exupéry, pour qui « dans quelque domaine que ce soit, la perfection est enfin atteinte non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter mais lorsqu'il n'y a plus rien à enlever. » Arch Linux, pour moi, est cette distribution construite de sorte que, pour le développeur, il ne reste pas un gramme de chair en trop. C'est pourquoi une foule d'outils (mkfs.*) reposant sur des structures sommaires et partagées est préférée à un outil graphique dont la simplicité d'implémentation n'est pas garantie.