CSA : il y a des mauvaises idées qui se perdent
Quand certaines mauvaises idées sont promulguées chez nos voisins du Sud (le belge descend à Paris), nous, chers belges, n’avons de cesse de vouloir copier les plus ineptes, celles dont la démonstration de l’inefficacité chronique a été magistrale. Comme en ce qui concerne les « règles médiatiques » en période électorale que vient de copier le CSA.
[caption id="attachment_528" align="aligncenter" width="480"] Qui se ressemble s'assemble.[/caption]
Grand flan français, qui a pu faire émerger deux attitudes notoires : les médias non-français (dont belges) qui s’en donnent à cœur joie de passer des informations que nos chez voisins ne peuvent transmettre ou, plus sournois encore, ces médias français jouant avec l’heure de transmission pour détourner la réglementation du « temps de parole » (et si le candidat est muet ?).
Je vous transmets de suite le communiqué de presse du CSA que vous retrouverez ici :
Le Moniteur belge vient de publier l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 23 mars 2012 qui approuve le règlement du Collège d’avis du CSA relatif aux programmes de radio et de télévision en période électorale.Les dispositions de ce règlement sont par conséquent entrées en vigueur avec la publication du texte au Moniteur et s’appliquent désormais à l’ensemble des médias audiovisuels (radios et télévisions) de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour tous les programmes qu’ils diffusent, qu’ils soient ou non liés à l’actualité électorale.
Le règlement relatif aux programmes de radio et de télévision en période électorale, adopté par le Collège d’avis du CSA le 29 novembre 2011, porte notamment sur le respect des principes d’équilibre et de représentativité, les questions liées à l’organisation des débats électoraux, le recours à des journalistes professionnels, la diffusion des résultats de sondages, l’interdiction de diffuser des propos ou des images incitant à la haine et à la discrimination, l’objectivité et le pluralisme dans le traitement de l’information, les limitations des communications gouvernementale et institutionnelle.
Ce texte est basé à la fois sur les obligations légales et sur les pratiques et les usages des éditeurs. Les travaux qui ont abouti à l’adoption du règlement ont associé les acteurs du secteur audiovisuel réunis au sein du Collège d’avis du CSA ainsi que les professionnels et les experts de problématiques spécifiques. Entre décembre 2010 et novembre 2011, le CSA a en effet organisé plusieurs groupes de travail et séminaires (sur le cordon sanitaire, sur les sondages, sur la notion d’interactivité dans les programmes électoraux, …) auxquels il a invité tous les médias audiovisuels de la Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs rédactions ainsi que d’autres organes comme les associations de journalistes ou le Conseil de déontologie journalistique. Chaque problématique a fait l’objet de débats qui ont permis de préciser les choix posés par l’ensemble des participants aux séminaires et de déterminer l’orientation que devaient prendre les dispositions inscrites dans le règlement relatif aux programmes de radio et de télévision en période électorale.
Pour la date du démarrage de la période électorale, le 14 juillet 2012, les éditeurs auront adopté leur propre dispositif électoral. Ce document décrit les modalités de mise en œuvre des différentes règles inscrites dans le règlement qui s’appliquent au média en question. Si l’éditeur dispose d’une rédaction, il est invité à déléguer à celle-ci l’élaboration de son dispositif électoral, en tous cas en ce qui concerne les programmes électoraux et d’information. Le dispositif sera ensuite avalisé par son conseil d’administration. Enfin, il sera rendu public et donc accessible aux citoyens, aux partis et aux candidats.
Comme quoi les bonnes idées inapplicables qui se transforment en bêtise, ça n’est pas si rare tout compte fait.