Deezer, la Belgique, Belgacom et les moines copistes de l’industrie culturelle

Ceci est écrit à chaud et en cinq minutes, mais j’estimais nécessaire de réagir. J’y reviendrai certainement.
Enfin le site Deezer est de nouveau accessible en Belgique ! Un catalogue complet, une qualité pas trop dégueulasse, pas besoin d’un programme spécifique en dehors d’un simple navigateur, …

Voilà, tout cela est relancé en Belgique après des mois de blocage, ce grâce à la SABAM qui n’a pas son pareil pour faire chier son monde et, sous prétexte de défendre les intérêts des artistes, appauvrir considérablement l’offre et le panorama culturel disponible sur le réseau.

Enfin soit, réjouissons nous de pouvoir récupérer l’accès à une offre dont nous avons été privés pour des questions de droits dont finalement le consommateur n’a rien à faire – il paie de toutes façons en se farcissant une tonne de publicités qui lui dégoulinent sur le navigateur. C’est ce qui compte finalement, quitte à oublier que c’est le résultat d’une forme de censure – culturelle, l’idée me fait frémir.

Me ruant bien vite sur l’adresse (il y a à peu près 3 minutes pour être exact), j’ai déchanté encore plus vite : l’écoute de titres hors abonnement n’est possible que pour 30 secondes. Même pas un paywall au bout de 5 heures : il est impossible d’écouter un titre complet sans mettre la main à la poche – ce qui ne m’intéresse pas, n’ayant qu’un usage épisodique de ce genre de plate-formes.

Mais ce n’est pas tout. Le réseau s’en prend encore une fois plein la tronche, un coup violent dans les parties de la neutralité. Belgacom a signé un accord exclusif avec le site afin d’en inclure l’accès dans ses offres – et sachant encore ce que signifie le mot « exclusivité », j’attrape déjà des cheveux gris.

Quid des autres opérateurs par exemple ?

Neutralité 0, on se retrouve dans un système Minitel d’une firme qui joue avec l’exclusivité pour se donner une plus-value sur de la rareté parfaitement artificielle. Ça me débecte, que l’on puisse à ce point n’avoir rien compris au Net, ou qu’un site reste et doit rester toujours le même qu’importe l’opérateur.