STIB 22, les transports en commun bruxellois dans toute leur splendeur
Rentrant de Paris après un jour passé au Rock en Seine, j'ai voulu en bon citoyen client créditer d'un trajet ma carte MOBIB (ce boulet à ma poche) afin de rentrer chez moi depuis la gare du Midi en utilisant le réseau de la STIB. Pour les non bruxellois (je leur pardonne), c'est la gare concernant le trafic international de la ville, et un lieu de forte affluence.
Cette transaction, pourtant simple et maintes fois répétée, ne passa pas aux automates GO, pour une raison indéterminée sinon il n'y aurait plus de suspense. Je reçus par conséquent un ticket pour préjudice de la valeur du trajet, à utiliser dans un point de vente de la société - donc je me rendis logiquement à celui le plus proche, à savoir un KIOSK. Cette aubette dispense un service minimal, en temps normal bien suffisant mais pas cette fois, l'on s'en doute bien.
Après de (trop) (beaucoup trop) longues minutes d'attente, j'arrivai enfin devant le préposé afin de lui transmettre mon ticket, suivant les indications sur ce dernier, afin qu'il finalise l’accréditation de ma foutue carte. Quelle ne fût pas ma joie d'entendre ces mots mâchonnés par ce dernier :
J'peux pas l'faire, y'a un problème informatique.Tentant d'écarter de mon imagination des images d'employé d'une mollesse nonchalante à la tête encastrée dans son écran, je pris sur moi et demandai de ma voix la plus calme :
Que me faut-il faire, alors ?C'est alors que l'homme me conseilla de me rendre dans la BOOTIK la plus proche, à savoir non pas celle de la Gare du Midi qui, tout à fait logiquement, était fermée dans l'un des plus grands points d'affluence de passagers dans la ville, un samedi en début d'après-midi proche de la rentrée scolaire, mais bien plutôt celle de la Porte de Namur, à quatre arrêts en métro de là.
Mon sang ne fit qu'un tour face à l'idiotie du propos : par quelle absurdité m'aurait-il fallu prendre une rame, sans titre de transport, afin de me rendre à un second point de la ville où l'absence de ce dernier aurait été miraculeusement corrigée ?
Les choix offerts à moi se résumèrent en trois postures malaisées :
- retenter l'achat d'un titre de transport, alors que mon compte en banque souffre le martyr depuis des mois (la pauvreté me guette chaque mois, hélas), sans promesse de résultat probant - soit me retrouver plus pauvre encore avec un second ticket de préjudice ;
- faire le chemin jusqu'à Porte de Namur (3 kilomètres, chargé comme un bon mulet qui revient d'un city trip) à pied, sans savoir si ledit problème informatique ne s'y était pas reproduit, ou frauder sur quatre arrêts ;
- profiter d'un portique défectueux laissé ouvert et frauder jusque chez moi, ticket en poche prêt à être lancé à la figure du moindre contrôleur qui viendrait m'emmerder d'un peu trop près.